Comment je gère le manque d'inspiration ?
- Lo Kee
- il y a 1 jour
- 2 min de lecture
Ça arrive à tout le monde, non ? Même quand on aime ce qu’on fait, il y a des jours où l’inspiration n’est pas là. Ce n’est pas une question d’envie profonde, j’adore la photo mais parfois, j’ai juste pas envie de sortir l’appareil.
Non non, là je parle bien du manque d’inspiration. Vous êtes dehors, vous avez envie de faire de la photo, ça fait peut-être plusieurs jours que vous attendiez ce moment, pris par mille autres choses. L’envie était là, elle montait même. Et puis voilà, le jour J arrive, vous avez enfin du temps pour vous, pour créer… et rien. Ça ne vient pas.
Mes techniques
La première, c’est la marche. Si vous connaissez un peu mon travail, vous savez à quel point elle occupe une place centrale dans ma démarche. En réalité, je dirais même que c’est une condition sine qua non pour me mettre dans un état de disponibilité, pour réellement voir.
C’est une conviction que je porte depuis longtemps, mais elle se vérifie clairement quand je plonge dans mes archives : très peu d’images ont été réalisées à proximité de chez moi. En plus de dix ans de pratique, ça ne peut pas être qu’un hasard.
Et je ne crois pas une seconde à l’idée qu’il n’y aurait rien à photographier autour de chez moi. C’est plutôt que, comme un diesel, j’ai besoin de temps pour me mettre en route, pour que le regard s’aiguise et que l’inspiration se déclenche.

Comme le ketchup
La marche me permet de faire le tri dans mes pensées. J’ai besoin de ce temps pour évacuer les préoccupations du quotidien. C’est seulement après ça que je peux vraiment me concentrer sur la photo.
Ma seconde méthode est, paradoxalement, à l’opposé de la première : il s’agit simplement de m’asseoir, souvent sur un banc, et de prendre le temps d’observer. En général, après quelques minutes, des choses qui m’avaient échappé au premier regard comme des détails ou des compositions commencent à émerger.
Ce qui est fascinant, c’est que juste après avoir pris la première photo, tout s’enchaîne presque sans effort. C’est un peu l'effet ketchup : au début, on secoue sans succès, puis, soudainement, tout se libère d’un coup.
Puis il y a des fois où toutes les techniques du monde ne fonctionnent pas et on rentre chez soi. Jusqu'à la prochaine fois.
J'adore le ketchup comme la photo.
Merci pour ces récits très intéressant et instructive. 🍅